SEOUL, 29 nov. (Yonhap) -- Le président Yoon Suk-yeol a lancé ce mardi un ordre exécutif de retour au travail des syndiqués de la Solidarité des camionneurs, en particulier des transporteurs de ciment, à l'issue d'une réunion des ministres tenue ce mardi matin au bureau présidentiel de Yongsan.
Cet ordre exécutif a été décrété en janvier 2004 lorsqu'il y avait eu une grande grève générale des camionneurs, l'année précédente qui a complètement paralysé la chaîne logistique du pays, mais il n'avait jamais été lancé depuis. C'est sous l'administration Yoon que cet ordre exécutif a été lancé pour la première fois depuis 18 ans. A ce propos, le président a indiqué durant la réunion de mardi qu'«une fois arrêtée, il sera difficile de redémarrer l'économie, car il faudra beaucoup plus de coûts et de sacrifices pour la remettre sur les rails.»
Le président Yoon Suk-yeol annonce à l'aide d'un marteau le début d'une réunion du cabinet, le mardi 29 novembre 2022, au bureau présidentiel à Séoul. (Pool photo) (Yonhap)
«La suspension logistique du ciment et de l'acier a engendré un arrêt des travaux sur les sites de construction et de production alors que le fondement de notre industrie court des risques d'anéantissement», a-t-il dit en ajoutant que «cela menace également la vie quotidienne du peuple.» Yoon a ajouté que «l'acte de prendre en otage la vie du peuple et l'économie du pays pour réaliser des intérêts personnels ne sera jamais justifiable. Il n'a même pas de légitimité».
Evoquant l'attaque aux billes d'acier au port de Busan contre les camions ne participant pas à la grève générale, le président a déclaré que «c'est un acte criminel d'attaquer des collègues qui ne participent pas au refus de transport tout en bloquant l'entrée et la sortie des autres camions».
Yoon a appelé les grévistes à regagner leur lieu de travail, en réitérant sa volonté d'appliquer la loi à la lettre contre les actes illégaux et à ne pas faire de compromis, en notant que «le peuple subira des difficultés et peines occasionnées, mais le gouvernement mettra fin à ce cycle malicieux de grève illicite afin de rétablir la justice et les principes.» S'appuyant sur les propos du président Yoon, le gouvernement a annoncé des mesures sévères contre les grévistes qui ne respectent pas l'ordre exécutif lancé aujourd'hui, alors que le chef de l'Etat a également exprimé des regrets vis-à-vis de l'appel à la grève des cheminots, dont les travailleurs du métro et des lignes ferroviaires.
Yoon a ajouté que «ces syndiqués du métro et du chemin de fer affiliés à la KCTU (Confédération coréenne des syndicats) touchent plus de salaires et ont de meilleures conditions de travail par rapport à la majorité de la masse salariale et des travailleurs défavorisés», ajoutant que «la grève de la KCTU n'a pas de légitimité, alors je prendrai des mesures strictes en me basant sur la loi et les principes.» La KCTU est une des deux grandes confédérations syndicales du pays et possède des penchants progressistes et gauchistes.
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