Le ministre de l'Economie et des Finances, Choo Kyung-ho, prend la parole lors d'un point de presse sur la grève des camionneurs, le mardi 29 novembre 2022, au complexe gouvernemental à Séoul.
SEOUL, 29 nov. (Yonhap) -- Le gouvernement a émis un ordre obligeant les camionneurs de l'industrie du ciment à reprendre le travail, a fait savoir le ministre de l'Economie et des Finances, Choo Kyung-ho, en soulignant que leur grève en cours pèse sur l'économie nationale.
La décision a été prise alors que plusieurs milliers de camionneurs sont en grève depuis jeudi dernier pour demander au gouvernement d'étendre les règles provisoires garantissant des tarifs de fret minimums dans le cadre du «système de tarifs sécuritaires». Les règles doivent arriver à échéance à la fin de l'année.
«A un moment où nous devons unir les forces pour surmonter la crise économique, la Fédération coréenne des syndicats des travailleurs du service et du transport publics (KPTU) a pris la vie du peuple et l'économie en otage, en suspendant la logistique et en secouant la base des industries à travers une demande sans fondement», a déclaré Choo.
«Si nous ne faisons pas face fermement aux activités collectives illégales en vertu de l'Etat de droit et des principes et si nous restons passifs sur la vie du peuple, la logistique et les industries, il sera difficile de surmonter la crise économique», a ajouté Choo. Le ministre a indiqué que l'approvisionnement en ciment a diminué de plus de 90% en raison de la grève, tandis que 50% des sites de construction ayant besoin de béton font face à des perturbations. Choo a averti que le gouvernement projette de prendre des mesures fermes contre les camionneurs qui ne suivent pas l'ordre.
Le ministère du Territoire, de l'Infrastructure et du Transport a fait savoir qu'il enverrait l'ordre de retour au travail à 209 entreprises ayant des contrats commerciaux avec environ 2.500 camionneurs de ciment mardi après-midi. Cette grève est la deuxième du genre en cinq mois. La veille, le gouvernement a relevé son alerte face à la perturbation du transport de marchandises au niveau le plus élevé.
Le gouvernement et les camionneurs ont tenu leurs premières négociations lundi mais n'ont pas réussi à réduire les différences. En vertu de la loi, le ministre du Territoire peut émettre un ordre contre les camionneurs en grève quand l'économie nationale est en danger en raison d'un mouvement de grève.
Les grévistes refusant de suivre l'ordre peuvent être condamnés à une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison ferme ou à une amende de 30 millions de wons (22.500 dollars) maximum. C'est la première fois que la Corée du Sud émet un tel ordre depuis que la loi pertinente a été promulguée en 2004.
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