SEOUL, 29 déc. (Yonhap) -- Ci-dessous, la partie II des 10 nouvelles les plus importantes qui ont marqué l'actualité en Corée du Sud cette année, selon la rédaction de l'agence de presse Yonhap.
L'équipe sud-coréenne de la Coupe du monde de la Fifa 2022 au Qatar lance la cérémonie de joie pour sa qualification en 8e de finale à l'issue du match contre le Portugal, le vendredi 2 décembre 2022, au stade Education City à Al Rayyan, au Qatar. La Corée du Sud a battu le Portugal 2 à 1 dans ce match serré.
Ci-dessus, le nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17 qui a été lancé le jeudi 24 mars 2022, a rapporté le lendemain l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
Eo Woon-sun, haut officiel de Statistique Corée (KOSTAT), donne le mardi 5 juillet 2022 une conférence de presse au complexe gouvernemental à Sejong, dans le centre du pays, pour annoncer que les prix à la consommation ont augmenté de 6% en glissement annuel en juin principalement à cause de la flambée des coûts de l'énergie. Il s'agit du taux d'inflation le plus élevé en 24 ans.
▲ La Corée du Sud atteint les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football au Qatar
Contre toute attente, la Corée du Sud a atteint les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football au Qatar en décembre pour la première fois en 12 ans et pour la troisième fois dans l'histoire du football sud-coréen.
La Corée du Sud, 28e au classement de la Fifa, a ouvert les matches du groupe H avec un nul contre l'Uruguay, classé 14e. Son espoir s'est aminci après sa défaite 3 à 2 face au Ghana, 61e.
Dans le dernier match de la phase de poules, la Corée du Sud devait s'imposer face au Portugal, numéro neuf mondial, et obtenir un coup de pouce de l'Uruguay et du Ghana pour accéder aux huitièmes de finale.
Les Guerriers Taegeuk ont finalement obtenu une victoire 2 à 1 contre le Portugal grâce à un but de dernière minute inscrit par le remplaçant Hwang Hee-chan. La Corée du Sud avait aussi besoin d'une petite victoire de l'Uruguay contre le Ghana. Les Sud-Américains ont battu ce dernier 2 à 0, permettant à la Corée du Sud de se qualifier pour les huitièmes de finale grâce à la différence de buts.
La Corée du Sud a ensuite accusé une défaite 4 à 1 face au Brésil, le numéro un mondial, en huitièmes de finale le 5 décembre, mettant fin à sa course inspirante et improbable. Les joueurs sud-coréens, avec leur capitaine Son Heung-min qui a tout fait malgré une blessure faciale grave, ont été toutefois loués pour leur esprit de «ne jamais abandonner» et leur détermination.
▲ La Corée du Nord tire plus de 60 missiles balistiques dont 8 ICBM
La Corée du Nord a effectué 63 tirs d'essai de missiles balistiques dans le cadre de 31 séries de provocations depuis le début de l'année, un nombre record pour une seule année. Huit d'entre eux étaient des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
En particulier, le Nord a enchaîné ses provocations de missiles entre les 31 octobre et 5 novembre, période pendant laquelle la Corée du Sud et les Etats-Unis ont mené des exercices aériens conjoints, appelés Vigilant Storm. Au cours de cette période, le Nord a lancé plus de 30 missiles dont une vingtaine le 2 novembre.
L'un de ces missiles est retombé près des eaux territoriales sud-coréennes après avoir franchi la Ligne de limite Nord (NLL), frontière maritime intercoréenne de facto en mer de l'Est, et ce pour la première fois depuis la division de la péninsule coréenne en 1945. Alors qu'il se dirigeait vers l'île orientale sud-coréenne d'Ulleung, les autorités locales ont déclenché une alerte de raid aérien.
Le 4 octobre, la Corée du Nord a lancé un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) Hwasong-12 au-dessus du Japon et effectué un tir d'essai d'ICBM Hwasong-17 le 18 novembre. Le régime de Kim Jong-un a procédé à des provocations de missiles en signe de protestation contre les exercices militaires conjoints Séoul-Washington que le Nord considère comme une répétition d'invasion.
Le Nord a également tiré des missiles Scud et un missile sol-air SA-5, similaire à celui qui a été utilisé par la Russie dans la guerre contre l'Ukraine. Il a effectué des centaines de tirs d'artillerie vers les eaux au large des côtes est et ouest et a même fait voler en masse des avions de combat près de la frontière dans le cadre d'une démonstration de force.
▲ L'Inflation, les taux d'intérêt élevés et la crainte d'une récession mondiale pèsent sur l'économie sud-coréenne
L'année 2022 avait commencé sur une note assez optimiste sur fond d'attentes selon lesquelles le monde pourrait voir le bout du long tunnel de la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19) et la consommation et les investissements des entreprises rebondir grâce à l'assouplissement des restrictions antivirus. Mais les choses n'ont fait qu'empirer après le déclenchement de la guerre en Ukraine qui a perturbé les chaînes d'approvisionnement mondiales et entraîné une flambée des prix des matières premières.
La montée en flèche des prix des matières premières et l'augmentation des pressions inflationnistes ont conduit les Etats-Unis et d'autres pays avancés à procéder à une série de relèvements de leurs taux d'intérêt. La banque centrale sud-coréenne n'avait pas d'autre choix que de les suivre pour endiguer l'augmentation des prix et les sorties de capitaux, susceptibles d'accélérer la dépréciation de la monnaie locale face au dollar américain fort.
Les augmentations brutales des coûts d'emprunt ont affecté les investissements des sociétés et accru les dettes des ménages qui avaient augmenté à un rythme rapide au cours de la pandémie.
La politique monétaire agressive des Etats-Unis et les restrictions antivirus strictes en Chine, combinées avec la crainte d'une récession mondiale, ont également affecté fortement les exportations sud-coréennes, un moteur de croissance clé de l'économie nationale.
Le fort affaiblissement du won face au billet vert a pesé sur l'économie alors qu'il a compliqué les efforts du gouvernement visant à maîtriser l'inflation en rendant plus chères les importations. La forte baisse de la valeur du won a également suscité des inquiétudes sur une crise financière similaire à celle que le pays a connue à la fin des années 1990 et 2000.
Le won a plongé face au dollar américain en dépassant la barre des 1.400 à la fin de septembre pour la première fois depuis plus de 13 ans sur fond de renforcement du dollar et creusement du déficit commercial de la Corée du Sud. Même si le won a quelque peu gagné du terrain plus tard, il s'est déprécié toujours d'environ 9% face au billet vert depuis le début de l'année.
De plus, les inquiétudes sur une éventuelle crise du crédit ont refait surface suite à un rare défaut de paiement d'une dette liée au parc d'attractions Legoland et garantie par la province du Gangwon. Les coûts d'emprunt sont montés en flèche, rendant plus difficile l'obtention de fonds nécessaires pour les sociétés. La confiance du marché a pris un autre coup avec la rare décision de Heungkuk Life Insurance de ne pas exercer une option d'achat d'obligations hybrides en raison des inquiétudes sur le bond des taux d'intérêt. La confiance du marché a été gravement touchée, conduisant le gouvernement à intervenir et annoncer une série de mesures destinées à injecter des liquidités importantes.
Un écran au siège de la KEB Hana Bank à Séoul montre le mercredi 28 septembre 2022 que le taux de change a clôturé à 1.439,9 wons face au dollar américain après avoir dépassé pour la première fois en 13 ans et six mois la barre des 1.440 wons en séance.
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