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Le chef du PD dit qu'il comparaîtra de nouveau devant le Parquet

30.01.2023 à 15h29

Le député Lee Jae-myung, le chef de la principale formation de l'opposition, le Parti démocrate (PD), prend le lundi 30 janvier 2023 la parole lors d'une réunion du Conseil suprême du parti à l'Assemblée nationale à Séoul.

SEOUL, 30 jan. (Yonhap) -- Lee Jae-myung, le chef de la principale formation de l'opposition, le Parti démocrate (PD), a déclaré ce vendredi qu'il comparaîtrait devant les procureurs pour une nouvelle série d'interrogatoires en se décrivant comme un «perdant» de l'élection présidentielle de l'année dernière dans une tentative de dénoncer l'enquête comme étant politiquement motivée.

Lee a tenu ces propos deux jours après qu'il a été entendu pour des allégations de corruption autour d'un grand projet de développement immobilier à Seongnam, au sud de Séoul, lorsqu'il en était le maire. Les procureurs l'ont depuis convoqué de nouveau pour un nouvel interrogatoire. «C'est humiliant et injuste, mais en tant que perdant (de l'élection présidentielle), j'irai comme ils m'ont convoqué de nouveau», a déclaré aux journalistes Lee. «C'est vraiment injuste mais je pense que je paie le prix car j'ai perdu l'élection présidentielle à cause de mes défauts.»

Lee a perdu face au président Yoon Suk Yeol d'une très petite marge (0,73% d'écart) lors de la présidentielle de mars 2022. Il a été élu à la tête du PD en août dernier. Lee, qui a été mis en examen dans le cadre d'une autre enquête de corruption au début de ce mois-ci, clame son innocence, rejetant toutes les accusations à son encontre.

«Je pense que c'est un exemple parfait de l'abus de pouvoir du Parquet», a noté Lee. «Dans le but d'aboutir à leur conclusion, ils ont déformé les faits et m'ont humilié au lieu d'enquêter et procédé à des actes politiques dans le but de faire apparaître des soupçons au sein du public.» «Ils ont complètement enfreint l'obligation de neutralité politique du Parquet», a-t-il dénoncé.

Sur fond de possibilité de voir le Parquet demander un mandat d'arrêt à son encontre, Lee a avancé qu'il n'y avait pas de bases raisonnables pour qu'il cherche son arrestation car il n'y a pas de preuve soutenant les accusations à son encontre, ni de risque de le voir s'enfuir.

Même s'il réclame un mandant d'arrêt, Lee devrait éviter l'arrestation car les procureurs ont besoin d'un consentement parlementaire pour arrêter un député pendant que l'Assemblée nationale est en session et celle-ci, dont la majorité est détenue par le PD, refusera probablement de donner son accord pour une telle arrestation.

Lee a critiqué Yoon en affirmant que son gouvernement cherchait à «anéantir» la principale formation de l'opposition pour rester au pouvoir, tout en rappelant que sa proposition pour un tête-à-tête reste valide. «Nous devons nous rencontrer même si nous nous détestons», a-t-il souligné. «Même si nos mains droites se battent, nos mains gauches doivent se tenir.»

lsr@yna.co.kr

(FIN)

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