Des chasseurs sud-coréens F-35A, un bombardier stratégique B-1B et des chasseurs F-22 et F-35B des Etats-Unis participent le mercredi 1er février 2023 à des exercices aériens conjoints au-dessus de la mer Jaune. (Photo fournie par le ministère de la Défense. Revente et archivage interdits)
WASHINGTON/SEOUL, 03 jan. (Yonhap) -- Face aux critiques du régime nord-coréen contre les exercices militaires aériens conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud tenus mercredi dernier, la Maison-Blanche a rejeté les accusations du nord en réitérant qu'il s'agissait d'exercices à caractère défensif comme ceux effectués dans le passé.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche a également répondu que les Etats-Unis poursuivraient les coopérations étroites avec les alliés et les partenaires de la région pour la paix et la stabilité. Hier, la Corée du Nord a publié un communiqué au nom du ministère des Affaires étrangères disant que «la situation politique et militaire sur la péninsule coréenne et dans la région a atteint l'extrémité de la ligne rouge en raison de manœuvres militaires conflictuelles et de l'imprudence ainsi que d'actes hostiles des Etats-Unis et de leurs forces vassales».
Cette réaction nord-coréenne hier est sortie juste après la visite du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin en Corée du Sud. Il a promis au gouvernement sud-coréen des déploiements plus fréquents de moyens stratégiques des forces américaines pour une dissuasion étendue contre les menaces nucléaires et balistiques du Nord alors que des exercices aériens conjoints ont eu lieu avant-hier.
Le régime nord-coréen a aussi prétendu que «si les Etats-Unis poursuivent leur politique d'hostilité et d'affrontement, nous n'avons aucun intérêt à engager un contact ou un dialogue». A ce propos, le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, a dit dans un briefing de routine que «nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous sommes prêts, désireux et capables d'avoir un tête-à-tête avec eux pour discuter de mesures pratiques dans le but d'atteindre l'objectif ultime, la dénucléarisation de la péninsule coréenne.»
Des chasseurs sud-coréens F-35A, un bombardier stratégique B-1B et des chasseurs F-22 et F-35B des Etats-Unis participent le mercredi 1er février 2023 à des exercices aériens conjoints au-dessus de la mer Jaune. (Photo fournie par le ministère de la Défense. Revente et archivage interdits)
Il n'a pas oublié de mentionner que «la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a indiqué à nous et à la communauté internationale assez fréquemment et d'une façon claire qu'elle n'a pas le désir pour l'instant de s'engager dans un dialogue». Le dialogue entre Pyongyang et Washington est au point mort depuis le sommet de Hanoï au Vietnam entre Kim Jong-un et Donald Trump, le président américain à l'époque, qui s'est terminé sans accord en février 2019.
L'impasse diplomatique autour de la péninsule coréenne se poursuit depuis et, l'an dernier, la Corée du Nord a tiré 69 missiles balistiques de différents types en estimant être capable de mener à tout moment un 7e essai nucléaire, ce qui fait monter encore les tensions militaires dans la région, alors que la nouvelle administration de Yoon Suk Yeol au Sud a adopté une politique plus penchée vers les alliances avec le Japon et les Etats-Unis pour une dissuasion étendue.
Deux bombardiers stratégiques américians B-1B survolent la péninsule coréenne en compagnie de quatre chasseurs furtifs sud-coréens F-35A et de quatre chasseurs américains F-16 dans le cadre des exercices aériens combinés Vigilant Storm entre Séoul et Washington, le samedi 5 novembre 2022. (Photo fournie par le Comité des chefs d'état-major interarmées, JCS. Revente et archivage interdits)
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