Un exercice militaire conjoint Corée du Sud-Etats-Unis est en cours à Yeoncheon, dans la province du Gyeonggi, le lundi 13 mars 2023.
SEOUL, 17 mars (Yonhap) -- La Corée du Sud et les Etats-Unis projettent de démarrer leur premier exercice de débarquement amphibie à grande échelle en cinq ans la semaine prochaine afin de démontrer les capacités militaires «écrasantes» des alliés, ont déclaré ce vendredi la marine et le corps des Marines.
La manœuvre intitulée Ssangyong (double dragon en coréen) aura lieu à et autour de Pohang, dans la province du Gyeongsang du Nord, à 272 km au sud-est de Séoul, du 20 mars jusqu'au 3 avril, afin d'améliorer l'état de préparation de combat et l'interopérabilité des alliés, selon les armées.
Un tel exercice n'a pas eu lieu depuis la dernière édition en 2018 sur fond d'efforts de rapprochement intercoréen de l'administration précédente de Moon Jae-in. La reprise s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les alliés pour renforcer les exercices combinés afin de contrer l'évolution des menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord.
«La prochaine manœuvre montrera la volonté de l'alliance Corée du Sud-Etats-Unis de réaliser "une paix à travers la force" et nous renforcerons davantage la posture de défense combinée pour défendre la Corée du Sud», a fait savoir le général du corps des Marines, Kim Gye-hwan.
Pour l'exercice de cette année, Séoul et Washington projettent de mobiliser des forces de débarquement amphibie de niveau division et quelque 30 vaisseaux, dont des navires d'assaut amphibies des alliées, ROKS Dokdo et USS Makin Island. Ils déploieront environ 70 avions, tels que des chasseurs furtifs F-35B et des hélicoptères d'attaque américains AH-64, et une cinquantaine de véhicules d'assaut amphibies.
Pour la première fois, environ 40 soldats de la marine britannique prendront part à l'exercice, tandis que d'autres de l'Australie, de la France et des Philippines participeront en tant qu'observateurs, selon les officiels. Des troupes de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande ont pris part à des exercices Ssangyong dans le passé.
Cette manœuvre comprend une série de procédures d'urgence, telles que le déminage, l'élimination d'éléments menaçants sur le terrain, le soutien pour la puissance de feu dans les lieux de débarquement amphibie et la conduite d'opérations d'assaut aériennes et maritimes, ont indiqué les responsables.
Par ailleurs, les forces spéciales de combat des marines des deux pays, ont récemment achevé leur exercice régulier Flash Knife à Changwon, dans la province du Gyeongsang du Sud, à 301 km au sud-est de Séoul, et à Pyeongchang, dans la province du Gangwon, à 126 km à l'est de la capitale. La manœuvre est connue pour cibler une direction de l'ennemi dans le cadre d'un scénario de crise.
Séparément, des troupes des alliés ont effectué un exercice conjoint de soutien logistique dans le comté frontalier de Cheorwon, dans la province du Gangwon, à 71 km au nord-est de Séoul, cette semaine. Quelque 700 soldats ont pris part à la manœuvre de cinq jours jusqu'à aujourd'hui, en se concentrant sur le renforcement de l'interopérabilité des alliés, selon l'armée sud-coréenne.
Des troupes logistiques de la Corée du Sud et des Etats-Unis raccordent un tuyau pour installer un réservoir de carburant dans le comté frontalier de Cheorwon, dans la province du Gangwon, à 71 kilomètres au nord-est de Séoul, dans le cadre d'un exercice conjoint de soutien logistique de cinq jours qui a débuté le 13 mars 2023. (Photo fournie par l'armée de terre sud-coréenne. Revente et archivage interdits)
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