Le président Yoon Suk Yeol (au c.) pose pour une photo avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à dr.) et le président du Conseil européen Charles Michel lors de leur sommet au bureau présidentiel de Séoul, le lundi 22 mai 2023. La Corée du Sud et l'Union européenne célèbrent cette année le 60e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. (Revente et archivage interdits)
SEOUL, 26 mai (Yonhap) -- La Corée du Nord a dénoncé jeudi le fait que l'Union européenne (UE) «incite la confrontation et l'hostilité» sur la péninsule coréenne, à la suite de la récente rencontre officielle qui s'est tenue lundi à Séoul entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui ont tout trois condamné les provocations nord-coréennes.
En publiant des extraits d'un article de l'analyste nord-coréen des affaires internationales Pak Myong-chol, l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) accuse l'UE de pratiquer une politique «déséquilibrée» qui favorise la Corée du Sud dans le but de gagner son soutien pour l'Ukraine.
«L'UE, qui se retrouve exposée à une crise sécuritaire après le déclenchement des événements en Ukraine, […] étend maintenant sa main quémandeuse jusqu'en Corée du Sud, qui est complètement soumise militairement aux Etats-Unis, et prend position de manière injuste et partiale sur la question coréenne au bout de ses efforts désespérés de remporter le soutien militaire pour l'Ukraine», explique l'article de presse.
La KCNA pointe le fait qu'avec son alliance avec les Etats-Unis, l'UE aurait perdu «presque entièrement son indépendance stratégique», avant de lancer une mise en garde : «L'UE devrait prendre conscience du fait que si elle suit aveuglément la politique hostile des Etats-Unis envers la Corée du Nord comme elle fait actuellement, elle sera tenue pour responsable, tout comme les Etats-Unis, de l'escalade des tensions sur la péninsule coréenne.»
Quant aux déclarations des dirigeants européens qui voient dans le programme nucléaire de Pyongyang une menace pour la paix régionale, l'organe de presse officiel se contente de répondre laconiquement que «l'UE ferait mieux de s'habituer au fait que la Corée du Nord est désormais un Etat doté de l'arme nucléaire».
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