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Interviews

(Interview Yonhap) Park Jin : le CSNU pratiquement «paralysé» face aux provocations du Nord

09.06.2023 à 10h14
Park Jin

Le ministre des Affaires étrangères Park Jin accorde une interview à l'agence de presse Yonhap le jeudi 9 juin 2023 au ministère à Séoul.

SEOUL, 09 juin (Yonhap) -- Le ministre des Affaires étrangères Park Jin a déclaré que le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) restait essentiellement «paralysé» face aux provocations illégales de la Corée du Nord et a souligné l'intention de Séoul d'exhorter la Chine et la Russie à jouer un rôle constructif sur ce dossier.

Dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse Yonhap jeudi, Park a noté que le CSNU était «l'organe de décision le plus élevé de l'ONU», mais que ses fonctions étaient «pratiquement paralysées en ce qui concerne les provocations illégales (du Nord)».

Le ministre faisait apparemment allusion aux oppositions répétées de la Chine et de la Russie, deux des cinq membres permanents du conseil disposant d'un droit de veto, à l'imposition de sanctions supplémentaires à Pyongyang en raison de l'évolution des menaces. Pyongyang a tiré 69 missiles balistiques rien qu'en 2022, établissant un nouveau record annuel de tests de missiles balistiques qui ont loin dépassé le précédent (25).

«Je pense que continuer de cette manière n'est pas souhaitable pour la paix et la sécurité internationales», a indiqué Park. Le ministre a ajouté que Séoul, qui vient d'être élu membre non permanent du CSNU pour 2024-2025, a l'intention d'«exhorter la Chine et la Russie à jouer un rôle constructif» pour faire face aux menaces du Nord à l'intérieur et à l'extérieur du conseil.

C'est la troisième fois que la Corée du Sud fera partie des 10 membres non permanents du CSNU. Elle a occupé un siège pour la première fois au cours de la période 1996-1997. Depuis, le pays a connu une forte croissance de sa stature et de sa force sur la scène internationale, a évalué Park.

Il a noté qu'avec l'élection de la Corée du Sud au CSNU, la diplomatie d'«Etat pivot mondial» de l'administration Yoon Suk Yeol est passée à la vitesse supérieure et que Séoul devrait s'engager davantage sur le plan diplomatique auprès de la communauté internationale en se basant sur sa force nationale renforcée. L'Etat pivot mondial est le slogan de la politique étrangère de l'administration Yoon, qui souligne l'engagement du pays à jouer un rôle plus actif dans la résolution des problèmes régionaux et mondiaux.

Park a dit qu'il était impératif pour Séoul de «remplir les responsabilités et les obligations inscrites dans l'esprit de la Charte des Nations unies, telles que celles de la paix, des droits de l'Homme et du développement».

Chef de la diplomatie

Le ministre des Affaires étrangères Park Jin accorde une interview à l'agence de presse Yonhap le jeudi 9 juin 2023 au ministère à Séoul.

Sur l'éventuel sommet trilatéral entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon à Washington qui pourrait avoir lieu plus tard cette année, Park a indiqué que la date exacte de ce rassemblement n'avait pas encore été déterminée. Il prévoit que les consultations concernées se déroulent en tenant compte de la situation de chaque pays.

Park a indiqué que Yoon et ses homologues américain et japonais, Joe Biden et Fumio Kishida, respectivement, discuteraient de diverses questions basées sur les intérêts et bénéfices communs à leur réunion envisagée. Sur l'alliance de la Corée du Sud avec les Etats-Unis, qui fête son 70e anniversaire cette année, Park a déclaré que la mise en place et le fonctionnement conjoint du nouveau Groupe consultatif nucléaire (NCG) était une priorité essentielle du gouvernement.

Le chef de la diplomatie a cependant ajouté qu'il n'excluait pas la possibilité de coopération avec les nations amies de la région, telles que le Japon, pour répondre en cas de besoin aux menaces communes des capacités nucléaires et de missiles de la Corée du Nord. «Une fois que le NCG entre la Corée du Sud et les Etats-Unis sera bien établi, je crois qu'il sera possible de discuter d'une telle relation de coopération avec le Japon également», a-t-il dit.

Concernant les perspectives de dialogue intercoréen, Park a déclaré que la Corée du Sud «est toujours ouverte à des discussions avec la Corée du Nord». Des observateurs, en particulier, suivent de près la question de savoir si Park rencontrera la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son-hui, lors du Forum régional de l'Asean (ARF) qui aura lieu le mois prochain en Indonésie.

«Je ne veux pas spéculer sur le fait que des officiels nord-coréens assisteront ou non à l'ARF de cette année. Cependant, s'il y a une opportunité de dialoguer avec la Corée du Nord, j'aimerais avoir des discussions ouvertes et franches sur les mesures à réaliser, les progrès dans la dénucléarisation en me basant sur l'initiative audacieuse de mon gouvernement», a indiqué Park. L'initiative proposée publiquement par Yoon l'année dernière promet d'offrir des incitations économiques à la Corée du Nord en échange de l'engagement de Pyongyang à se dénucléariser.

En ce qui concerne le plan du Japon sur le rejet d'eaux contaminées de la centrale nucléaire détruite de Fukushima dans la mer, le ministre a dit que la priorité du gouvernement à ce moment était d'attendre les résultats de la récente inspection sur place des experts sud-coréens et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). «(Le gouvernement) annoncera les résultats d'une évaluation globale de sécurité. Si des problèmes sont identifiés au cours de l'examen de sécurité, nous les soulèverons avec la partie japonaise et nous nous engagerons dans des consultations suffisantes», a déclaré Park.

rainmaker0220@yna.co.kr

(FIN)

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