WASHINGTON/SEOUL, 20 sept. (Yonhap) -- Le président américain Joe Biden a condamné mardi les atteintes répétées de la Corée du Nord aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), mais il a néanmoins répété qu'il reste engagé à employer la diplomatie pour obtenir la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Biden a inclus ces remarques dans son discours donné à l'Assemblée générale de l'ONU, au siège de l'institution internationale à New York, alors que la récente rencontre officielle entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine semble concrétiser les craintes d'un possible contrat d'armement, lequel constituerait une infraction à plusieurs résolutions du CSNU.
«Nous avons condamné les violations constantes par la RPDC des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a ainsi indiqué Biden en nommant le pays par le sigle de son nom officiel, la République populaire démocratique de Corée. «Mais nous sommes résolus à pratiquer la diplomatie pour amener la dénucléarisation de la péninsule coréenne.»
Le président américain Joe Biden prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe organisée après le sommet tripartite avec le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida à Camp David, résidence présidentielle américaine dans le Maryland, près de Washington, le vendredi 18 août 2023 (heure locale). (Photo d'archives Yonhap)
Séoul et Washington ont critiqué le régime récalcitrant à Pyongyang pour les violations incessantes de ces résolutions ces dernières années en procédant régulièrement à des tests de missiles, dont les plus récents concernent deux missiles balistiques à courte portée tirés la semaine passée.
Les alliés gardent également un œil attentif sur les suites de la rencontre entre Kim et Poutine, la première depuis longtemps, car un potentiel accord sur une livraison d'armes à la Russie pourrait aller à l'encontre des résolutions du CSNU. Kim chercherait apparemment à obtenir de la Russie des technologies à usage militaire, tandis que Moscou aurait surtout besoin de munitions pour pouvoir continuer sa guerre en Ukraine.
Dans son discours, Biden a fait référence à de nombreuses questions liées à la sécurité et aux affaires étrangères, allant du nucléaire iranien à la crise climatique. Au sujet de l'Iran, il a souligné que les Etats-Unis étaient déterminés à ne pas laisser ce pays posséder l'arme atomique. «Nous travaillons avec nos partenaires pour répondre aux activités déstabilisatrices de l'Iran pour menacer la sécurité régionale et mondiale», a-t-il expliqué.
Concernant la guerre en Ukraine, il a noté que le rassemblement des pays de l'ONU «dédié à la résolution des conflits» se trouve désormais «obscurci par l'ombre de la guerre».
«La Russie seule porte la responsabilité de cette guerre», a-t-il répété. «La Russie seule a le pouvoir de mettre fin à cette guerre immédiatement. La Russie seule se dresse sur le chemin vers la paix car le prix de la paix pour la Russie est la capitulation de l'Ukraine, le territoire de l'Ukraine et les enfants de l'Ukraine.»
Sur sa politique envers la Chine, le président a expliqué que les Etats-Unis cherchent à gérer la concurrence avec la plus grande puissance asiatique de manière responsable car elle semble «diminuer les risques» dans les relations bilatérales plutôt que de les découpler.
«Nous sommes également prêts à travailler avec la Chine sur des questions pour lesquelles les avancées dépendent d'un effort commun», a-t-il ajouté. Toutefois, il a assuré que les Etats-Unis repousseraient «l'agression et l'intimidation» et protègeraient les principes de liberté de navigation et de survol.
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